Dossier artistique

DON GIOVANNI

Calendrier

MC93 BOBIGNY
samedi 22 mars 2014 - 20h
lundi 24 mars 2014 - 20h
mercredi 26 mars 2014 - 20h
vendredi 28 mars 2014 - 20h
samedi 29 mars 2014 - 20h
lundi 31 mars 2014 - 14h

Théâtre Firmin Gémier / La Piscine
samedi 24 mai 2014 - 20h
dimanche 25 mai 2014 - 20h
lundi 26 mai 2014 - 20h

 

Distribution

Direction musicale Alexandre Myrat
Mise en scène Christophe Perton
Scénographie Malgorrzata Szczesniak et Barbara Creutz
Costumes Aude Desigaux
Lumières Dominique Borrini
Collaboratrice artistique Cendrine Forgemont
Assistante à la mise en scène Mirabelle Ordinaire

Avec les solistes de l'Atelier Lyrique de l'Opéra national de Paris
Clavecin Philip RIchardson / Adrià Gràcia Gàlvez

Orchestre-Atelier Ostinato

production Atelier Lyrique - Opéra National de Paris

DON GIOVANNI

Wolfgang Amadeus Mozart

D'après Giovanni Bertati Livret de Lorenzo da Ponte


Mise en scène CHRISTOPHE PERTON

DON GIOVANNI

Envisager "Don Giovanni" pour une troupe de jeunes chanteurs représente peut-être une gageure musicale au regard d'une oeuvre réputée difficile mais que compense fortement la perspective d'une évidence physique. Mozart à trente ans quand il compose son opéra et son premier interprète à Prague en a vingt-sept. Nul besoin d'exégèse musicale pour être immédiatement saisi à l'oreille par la course à bout de souffle où s'engage Don Giovanni entrainant l'action et les personnages dans un vertige fantastique. Cette liberté, tellement plus élevée que le simple libertinage, cette insolence si naturelle et si peu respectueuse des codes fabriqués de toute pièce par les sociétés qui se succèdent, a quelque chose qui fascine et force le respect. Et c'est peut-être ce sentiment mêlant l'admiration au rejet, qui pétrifie les contempteurs qui s'opposent dans l'action à Don Giovanni lorsqu'il pourraient mettre un terme à sa course et qu'ils le laissent en toute impunité, libre de continuer. Cette force de vie, cette incandescence qui brûle et consume dehors comme dedans, semble dire secrètement la conscience d'une finitude qui s'accommode mal de la rage de vivre, du plaisir de jouir de la vie et de la beauté de son propre corps. Il m'a semblé que cette course contre le temps s'annonçait très tôt lorsqu'au terme du corps à corps qui oppose la jeunesse de l'ange à la vieillesse du commandeur, Leporello regardant la scène finit par dire : " Qui est mort ? Vous ou le vieux ?" Une question en forme d'exergue ?


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